Philippe Lacôte nous plonge dans l’univers carcéral avec « Zama King »
Après son premier long-métrage qui a beaucoup fait parler de lui, RUN, le réalisateur franco-ivoirien Philippe Lacôte signe son retour. Cette fois ci, il nous emmène dans l’univers carcéral ivoirien, avec Zama King.
1- Qui est Philippe Lacôte ?
Je sus réalisateur Cinéma (fictions et documentaires). Je travaille entre la Côte d’Ivoire et la France et mes films sont des portraits de la situation sociale et politique de la Côte d’Ivoire.
2- Le nombre de productions à ton actif ?
J’ai réalisé un long métrage de cinéma, RUN, et prépare le prochain, ZAMA KING qui sera tourné à Abidjan. J’ai réalisé 4 films essais-documentaires et participé à une série documentaire. A côté de cela, 4 courts métrages en 35 mm, quelques scénarios et des mises en espaces d’écrits de cinéastes. En outre, je travaille également comme producteur.
3- Peux-tu nous en dire plus sur « Zama King » ?
ZAMA KING est inspiré d’une histoire vraie, qui m’a été racontée par un prisonnier de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA). Il m’a permis de connaître une facette de cet univers: il arrive qu’ils choisissent l’un d’eux et le surnomment ROMAN. Et ce Roman est chargé de leur raconter une histoire toute les nuits. ZAMA KING va donc raconter l’histoire d’un jeune homme de 17 ans qui arrive en prison et qui est choisi comme Roman. Et ce « Roman » va nous raconter une autre histoire qui devra garder éveiller les spectateurs.
4- Pourquoi l’univers carcéral ?
D’abord je m’intéresse à ceux qui sont en marge de la société. Souvent ils nous apprennent beaucoup de choses sur la société. La prison est un monde à part avec ses codes, ses lois, son propre imaginaire… Et en tant que réalisateur, c’est excitant de créer un monde à part entière sur l’écran. C’est difficile mais ça peut donner quelque d’original.
5- Quel objectif vises-tu avec ce film ?
Avec ce film, mon objectif est de continuer à regarder et à dépeindre la société ivoirienne. Nous sommes sortis de « La crise » et sommes entrés dans une nouvelle période que j’appelle post-guerre. Il est important de saisir les désirs des ivoiriens pour la suite, mais aussi faire face aux obstacles.
La production n’a pas encore tous les financements, mais nous sommes à la finalisation de l’écriture et aux repérages. Je voudrais saluer le Ministère de la Culture de Côte d’Ivoire et plus particulièrement son Ministre Mr Maurice Bandaman qui est venu à Cannes pour parrainer l’annonce officielle du projet et confirmer la participation financière du Fonds Ivoirien de Cinéma.
6- À quelle période comptes-tu tourner le film et quelle sera la durée de tournage ?
Si tout se passe bien, nous comptons tourner en Juillet-Août 2018. Là nous avons une année de préparation. Pour réunir les acteurs, trouver l’argent, les décors, choisir l’équipe technique… C’est long et c’est court en même temps.