Fespaco 2017 : le TOP 5 des Must To See
Durant 7 jours, du 25 février au 03 mars 2017, les différentes salles de projection du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), ont été prises d’assaut par les cinéphiles. Certains films ont fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Selon les cinéphiles, voici le Top 5 de ce festival :
1. Les états Africain ont-ils une réelle volonté d’assurer le bien être de leurs citoyens ? Le réalisateur éthiopien Kinfe Banbu a reçu le premier standing ovation avec son film « Fre », dans lequel il aborde cette question.
Fre raconte l’histoire d’une jeune fille de 15 ans violée sauvagement par un groupe de jeunes. Au-delà du propos radicalement incorrect et immoral, ce film éthiopien critique une société sans valeurs.
2. Daouda Coulibaly met le doigt sur un sujet important ! L’accès à l’éducation et l’emploi des jeunes africains sont les thèmes qu’il traite dans son film « WULU ».
Agé de 20 ans, Ladji a l’ambition de réussir. Apprenti chauffeur, toujours sérieux, irréprochable, il vient pourtant de se faire virer. Pour survivre, il accepte de livrer une petite cargaison de cocaïne. Ladji va se faire une place dans la société et plonge dans le monde impitoyable des narcotrafiquants.
Pour son premier long métrage, le jeune réalisateur a fait salle comble à chaque projection où il a reçu l’approbation du public avec des acclamations.
3. C’est le film « Frontières » d’Apolline Traoré qui a été la première œuvre cinématographique à être projetée. Quatre femmes se rencontrent dans un bus sur le trajet Dakar, Bamako, Cotonou via Ouagadougou, jusqu’à Lagos. Pendant leur traversée, elles découvrent de beaux paysages. Toutefois, le voyage est un parcours de combattants, rempli d’embuches et de difficultés.
Ce film a tant fait rire que pleurer. Pour la réalisatrice, ‘’il est temps que les films africains se penchent sur les problèmes de la sous-région’’.
4. Cris et applaudissements d’approbation : le film anti-colonialiste du Béninois Sylvestre Amoussou “L’orage africain, un continent sous influence”, a obtenu un accueil triomphal.
Évocation de sortie du Franc CFA, collaboration avec la Russie ou la Chine au détriment des Occidentaux, critique des grandes organisations internationales, il a été ovationné, plus pour ses idées que sa qualité cinématographique.
« Le Président de la République d’un pays africain imaginaire, qui souffre de voir les richesses naturelles de son pays uniquement exploitées par des entreprises occidentales, décide de nationaliser tous les moyens de productions installés sur son territoire par des étrangers ».
Ce film met à nu les mécanismes de l’impérialisme occidental qui, selon le réalisateur, est essentiellement destiné à spolier les populations africaines et à laisser ces dernières dans une singulière indigence
5. « Félicité » a été l’un des films les plus attendu du festival. Alain Gomis a fait craquer les salles du Burkina.
Chanteuse dans un bar, Félicité va devoir affronter la vie, alors qu’un accident de moto envoie son fils à l’hôpital. Pour le sauver, elle se lance dans une course effrénée à travers les rues de Kinshasa. Tout cela a un coût, évidemment : entre les sous, les coups et les contrecoups… Mais le personnage est plein de ressources. On y découvre toute la fraîcheur d’une actrice inexpérimentée, Véronique Beya Mputu, l’énigmatique héroïne de ce long métrage. Définitivement, c’est elle qui porte le film ! Malgré les longueurs inutiles, on est captivé par ce récit plein d’émotions.